Comment identifier les signes d’un accident cérébrovasculaire ?

Engourdissement d'un membre, vision altérée, difficulté de parole... Ces symptômes pourraient-ils signaler un AVC ? Découvrez les indices souvent méconnus de cette urgence médicale.
Chaque seconde est précieuse : identifier rapidement les premiers symptômes peut faire toute la différence. Alors, comment reconnaître les signes d’un AVC, que ce soit chez une personne ou en vous-même ? Découvrez les informations essentielles pour réagir promptement.
Qu’est-ce qu’un accident vasculaire cérébral (AVC) ?
Un AVC survient lorsque le cerveau ne reçoit plus suffisamment de sang. Cela peut être dû à une obstruction d’un vaisseau sanguin par un caillot (appelé AVC ischémique) ou à une rupture de ce vaisseau, entraînant une hémorragie cérébrale (connue sous le nom d’AVC hémorragique). Dans les deux cas, les cellules nerveuses privées d’oxygène meurent rapidement, engendrant des séquelles potentiellement graves telles que des troubles moteurs, des pertes de mémoire et des difficultés de langage. Dans les situations les plus critiques, un AVC peut être fatal.
Les signes à surveiller : comment les identifier ?
Certains signes subits et visibles doivent vous alerter immédiatement :
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Troubles de la vision
Vision floue, double ou perte soudaine de la vision d’un œil. Ces symptômes peuvent être liés à une altération des zones cérébrales responsables de la vision.
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Confusion et difficultés de compréhension
Incompréhension des propos, méconnaissance de l’environnement ou désorientation. La personne peut avoir des difficultés à s’exprimer.
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Faiblesse ou engourdissement d’un côté du corps
Diminution de la force dans un bras, une jambe ou sur un côté du corps. Une asymétrie faciale, comme une chute de la bouche, est un signe évocateur.
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Troubles de la parole
Difficulté à parler, discours incohérent, mots incompréhensibles… Si la personne ne peut pas répéter une phrase simple, une réaction rapide est nécessaire.
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Vertiges, chutes et maux de tête intenses
Des vertiges soudains, une perte d’équilibre ou des maux de tête violents et inhabituels peuvent indiquer un AVC, notamment hémorragique.
Que faire en cas de doute ? La méthode VITE
En France, les services de secours recommandent une approche mnémotechnique simple pour agir rapidement :
- Visage : un côté du visage est-il paralysé ou présente-t-il une asymétrie ?
- Incapacité : une faiblesse dans un bras ou une jambe ?
- Trouble de la parole : difficultés de langage ou de compréhension ?
- En urgence : composez immédiatement le 15 (SAMU).
Chaque instant est crucial. Plus le traitement (tel que la thrombolyse, qui dissout les caillots) est administré rapidement, meilleures sont les perspectives de guérison. L’intervention idéale se situe dans les 4 heures 30 suivant l’apparition des premiers signes.
Peut-on prévenir un AVC ?
Oui, dans de nombreux cas. La plupart des AVC sont associés à des facteurs de risque modifiables. Voici les actions à entreprendre :
- Contrôlez votre pression artérielle : l’hypertension est le principal facteur de risque.
- Arrêtez de fumer : le tabagisme accroît les risques d’AVC.
- Adoptez une alimentation équilibrée : limitez les aliments riches en sel, en sucre ou en matières grasses.
- Pratiquez une activité physique régulière : 30 minutes par jour suffisent.
- Effectuez des contrôles médicaux réguliers : surtout si vous avez des antécédents de cholestérol, de diabète ou de problèmes cardiovasculaires.
Points essentiels à retenir
Un AVC peut survenir à tout moment de la vie, parfois sans signes annonciateurs. Toutefois, en étant conscient des symptômes, en réagissant promptement et en adoptant un mode de vie sain, il est possible de réduire les risques et de sauver des vies.
Mieux vaut prévenir que guérir. Soyez vigilant, pour vous-même et pour vos proches.