Les indices précurseurs de l’AVC chez les jeunes à ne pas ignorer

L'AVC n'est plus l'apanage des personnes âgées. De nos jours, les moins de 50 ans sont de plus en plus touchés par cette maladie. Découvrez les facteurs de risque et les signes à surveiller attentivement.
L’histoire poignante d’Audrey Petitjean illustre la brutalité des AVC, même à un jeune âge. Sans prédisposition, elle a été frappée par la paralysie du côté gauche. Les signes avant-coureurs étaient présents : maux de tête intenses, fourmillements, altérations visuelles, mais ils sont souvent passés inaperçus. Aujourd’hui rétablie, Audrey et sa famille militent pour une sensibilisation accrue, convaincus que la reconnaissance précoce des symptômes pourrait sauver des vies.
Alors, comment détecter les AVC à temps ? Selon le Dr Gérald Kierzek, cinq signaux doivent alerter sans délai.
Les 5 indices à surveiller
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Une céphalée soudaine et intense
Un mal de tête banal ? Pas toujours. Une douleur brutale, inexplicable et intense doit attirer votre attention. Ce type de céphalée peut signaler un AVC hémorragique, provoqué par la rupture d’un vaisseau cérébral. Ne négligez pas ce symptôme, surtout s’il s’accompagne d’autres troubles (nausées, vision floue, vertiges).
Quand s’inquiéter ?
Si la douleur est aiguë, persistante et inhabituelle, contactez immédiatement les secours.
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Une faiblesse ou engourdissement d’un côté du corps
Avez-vous déjà ressenti une perte soudaine de force dans un bras ou une jambe ? Une sensation d’engourdissement inhabituelle au visage ? Ces signes peuvent indiquer un problème de circulation sanguine vers le cerveau. Lors d’un AVC, certaines régions cérébrales ne reçoivent plus suffisamment d’oxygène, entraînant des perturbations motrices et sensorielles.
Test simple :
Essayez de lever les deux bras devant vous. Si l’un retombe involontairement ou si vous avez du mal à le bouger, composez immédiatement le 15.
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Des difficultés de langage ou de compréhension
Imaginez soudainement être incapable de trouver vos mots. Ou avoir du mal à saisir une phrase simple. Ces problèmes de langage, appelés aphasie, surviennent fréquemment lors d’un AVC. Ils se manifestent lorsque les zones cérébrales responsables de la parole et de la compréhension sont affectées.
Un signe facile à repérer :
Demandez à la personne de répéter une phrase comme « Il fait beau aujourd’hui ». Si elle éprouve des difficultés ou s’exprime de manière incohérente, consultez immédiatement un médecin.
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Des troubles visuels subits
Vision floue, vision double, perte de vision d’un œil… Ces symptômes sont souvent négligés, mais ils peuvent annoncer un AVC. Lorsque l’approvisionnement en sang vers les centres visuels du cerveau est perturbé, la perception visuelle peut être altérée.
Pas de temps à perdre !
Si votre champ de vision se rétrécit brusquement ou si vous avez des troubles visuels sans raison évidente, consultez un spécialiste rapidement.
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Une perte d’équilibre et de coordination
Vous vous sentez soudainement étourdi, comme en pleine tempête en mer ? Un AVC peut affecter le cervelet, perturbant la coordination et l’équilibre. Résultat : difficultés à marcher, sensation de vertige ou incapacité soudaine à effectuer des gestes simples.
Un test rapide :
Essayez de toucher votre nez avec votre index les yeux fermés. Si votre geste est maladroit ou imprécis, cela peut être un signe d’alerte.
Pourquoi agir rapidement est crucial ?
Chaque minute compte lors d’un AVC. Plus le traitement est administré tôt, plus les séquelles peuvent être limitées. Les médecins insistent sur la « fenêtre thérapeutique », une période cruciale de 4h30 après l’apparition des premiers symptômes pour une intervention efficace.
Si vous ou quelqu’un de votre entourage présente ces signes, n’attendez pas : appelez immédiatement le 15.
Prévenir les AVC : adoptez de bonnes habitudes
Bonne nouvelle : il est possible de réduire le risque d’AVC en adoptant des gestes simples au quotidien.
- Contrôlez votre pression artérielle : l’hypertension est un facteur de risque majeur.
- Évitez le tabac et l’excès d’alcool : ils accroissent les risques cardiovasculaires.
- Adoptez une alimentation équilibrée : favorisez les fruits, les légumes et les oméga-3.
- Bougez davantage : l’activité physique réduit le risque de formation de caillots sanguins.
- Gérez votre stress : la méditation, la respiration ou le sport peuvent être bénéfiques.
En conclusion
Les AVC ne sont pas l’apanage des personnes âgées ! Même chez les jeunes, les symptômes peuvent survenir brusquement et nécessitent une prise en charge immédiate. Un mal de tête inhabituel, une perte de force, des problèmes de langage, de vision ou d’équilibre doivent être pris au sérieux.
Si vous identifiez l’un de ces signes, ne perdez pas de temps : appelez les secours ! La prévention est toujours préférable à la guérison.
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