À quel moment faut-il envisager de passer le volant ?

Publié le 9 janvier 2025
MAJ le 6 mai 2025

Découvrez quand il est judicieux de laisser sa place au volant en prenant en compte l'évolution des capacités physiques et mentales liées à l'âge.

Les indicateurs de vigilance

Certains signes peuvent alerter sur la nécessité de réfléchir à sa conduite. Être moins réactif face aux situations imprévues, avoir des difficultés à s’orienter ou éprouver des oublis fréquents peuvent compromettre la sécurité au volant. Même une altération légère des capacités cognitives constitue un signal à prendre au sérieux.

D’après une recherche américaine, des troubles subtils, notamment ceux associés aux premiers stades de la maladie d’Alzheimer, accroissent considérablement les risques pour les conducteurs.

Un débat autour de la réglementation

Une proposition de loi introduite en 2023 prévoyait des examens médicaux réguliers pour les conducteurs seniors, mais ce projet est actuellement en suspens. Actuellement, c’est aux conducteurs eux-mêmes et à leurs proches qu’incombe la responsabilité d’évaluer les risques.

Solutions pour une conduite prolongée et sûre

Programmes de mise à niveau

De nombreuses auto-écoles offrent des stages de conduite destinés aux personnes âgées. Ces formations permettent de revoir les règles de circulation, de s’adapter aux évolutions de la signalisation et de regagner en confiance, notamment dans la gestion de situations complexes telles que les ronds-points.

Suivi médical

Consulter un médecin revêt également une importance capitale pour les conducteurs seniors. Un médecin agréé est en mesure d’évaluer les capacités physiques et cognitives nécessaires pour une conduite sécurisée.

Le Dr. Michel Avisse, médecin généraliste, souligne que l’âge ne devrait pas être le critère déterminant : « Certaines personnes âgées demeurent tout à fait aptes à conduire, même avancées en âge. »

La réalité des accidents chez les seniors

Contrairement aux idées reçues, les conducteurs seniors ne sont pas les plus impliqués dans des accidents. Les conducteurs de plus de 75 ans représentent 15,2 % des décès sur les routes, un chiffre bien inférieur à celui des jeunes de 18 à 24 ans.

Les accidents graves chez les seniors sont souvent liés à des manques d’attention plutôt qu’à des comportements à risque tels que la vitesse excessive ou la consommation d’alcool.

En conclusion : concilier liberté et sécurité

Plutôt que d’imposer des restrictions d’âge, il est préférable d’encourager les seniors à faire évaluer régulièrement leurs aptitudes à conduire. En passant par des programmes de remise à niveau et un suivi médical approprié, il est envisageable de prolonger leur autonomie tout en garantissant leur sécurité et celle des autres usagers.

L’objectif est de trouver un équilibre entre liberté et responsabilité sur les routes.