Une nouvelle redevance est prévue pour cet été : à régler tous les deux mois

Publié le 28 mars 2025
MAJ le 14 mai 2025

Une décision inattendue risque d'alourdir les factures des ménages français dès l'été prochain. Les détails de cette mesure pourraient vous surprendre.

Une nouvelle taxe Linky en 2025 : qui sera concerné ?

Peut-être avez-vous aperçu ce boîtier de couleur vive sur le mur d’un voisin. Le célèbre compteur Linky est désormais présent dans de nombreux foyers français, avec plus de 37 millions d’installations. Cependant, environ 2,1 millions de foyers résistent encore. Néanmoins, leur refus pourrait bientôt leur coûter jusqu’à 63 euros par an.

Pourquoi cette nouvelle taxe ?

Selon Enedis, maintenir deux systèmes en parallèle (les anciens compteurs et le Linky) devient un véritable défi logistique et financier. Cela équivaut à vouloir entretenir une vieille voiture alors que tout le monde passe à l’électrique. Les relevés manuels, la gestion différenciée, les interventions sur site… tous ces éléments engendrent des coûts que tous les utilisateurs supportent indirectement.

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a donc décidé : à partir du 1er août 2025, les foyers sans Linky devront payer des frais supplémentaires pour conserver leur ancien compteur.

Quel montant prévoir sur votre facture ?

Les frais appliqués s’élèveront à 6,48 euros tous les deux mois, soit 38,88 euros par an. En cas de non-transmission des relevés de consommation ou d’empêchement d’accès au compteur, une majoration de 4,14 euros par mois sera ajoutée. Au final, la facture pourrait atteindre jusqu’à 62,56 euros par an.

Cela peut sembler modeste, mais pour un foyer aux revenus modestes, cela représente un coût supplémentaire non négligeable, surtout dans un contexte d’inflation et d’augmentation des prix de l’énergie.

Pourquoi certains continuent de refuser le compteur Linky ?

Malgré sa généralisation, le Linky ne fait pas l’unanimité. Certains le considèrent comme un outil de surveillance déguisé, d’autres craignent les ondes électromagnétiques qu’il émet. Ce débat rappelle parfois les discussions autour des antennes relais ou de la 5G : entre science, perceptions et méfiance envers les institutions, les opinions divergent.

Des associations ont également pointé du doigt le manque de transparence dans le déploiement du dispositif. Beaucoup affirment ne pas avoir donné leur consentement à ce changement. En ce qui concerne les économies d’énergie, le bilan est assez limité : la Cour des comptes évoque à peine 1 % de réduction de la consommation, alimentant ainsi le scepticisme.

Une décision de plus en plus coûteuse

Enedis affiche désormais clairement sa stratégie : faire payer les réfractaires pour les encourager à adopter le Linky. Ce compteur, autrefois présenté comme une avancée technologique, devient en réalité un choix par défaut ou un coût additionnel.

Derrière cette mesure, se pose également la question plus large de l’acceptation des technologies imposées. Le Linky est un peu comme la transition au tout numérique dans l’administration : pratique pour certains, contraignant pour d’autres.

Faut-il s’inquiéter pour sa santé ou sa vie privée ?

Enedis assure que le Linky respecte toutes les normes de sécurité, et l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) qualifie les émissions d’ondes de « très faibles ». Cependant, cela ne suffit pas à apaiser toutes les inquiétudes. Comme pour le Wi-Fi ou le Bluetooth, une certaine méfiance persiste chez une partie de la population.

Quant à la vie privée, l’utilisation des données de consommation soulève des interrogations. En théorie, ces données sont anonymisées et sécurisées. Cependant, certains redoutent une analyse détaillée des habitudes de consommation.

Quelles options s’offrent à vous ?

Si vous faites partie des foyers concernés, vous avez jusqu’à l’été 2025 pour prendre votre décision. Soit vous acceptez le Linky, soit vous assumez le surcoût. C’est un choix personnel, mais désormais, il aura un impact financier.

Que vous soyez favorable au Linky ou que vous préfériez couper le Wi-Fi la nuit, cette nouvelle taxe ravivera certainement le débat. Et vous, quel sera votre choix ?