Comment repérer un texte généré par une IA sophistiquée (comme Chat Gpt)

Publié le 11 avril 2025
MAJ le 14 mai 2025

Distinguer un auteur humain d'une entité numérique devient de plus en plus complexe. Malgré tout, des indices révélateurs subsistent, révélant la présence d'une intelligence artificielle derrière les mots. Une exploration captivante des subtilités de l'écriture automatisée.

L’Intelligence Artificielle et son impact sur l’écriture quotidienne

Avec l’avènement d’outils tels que ChatGPT, écrire est devenu plus rapide et accessible. La rédaction d’articles, de recettes ou de lettres de motivation peut désormais être réalisée en quelques minutes seulement. Cette évolution facilite la vie de nombreux individus, mais soulève des interrogations quant à l’authenticité des contenus que nous consultons quotidiennement.

Bien que les intelligences artificielles soient capables de structurer, résumer et reformuler avec aisance, elles peinent encore à reproduire ce qui confère à un texte une dimension profondément humaine : les émotions, le style personnel, la spontanéité.

Une écriture dépourvue de nuances

Un des aspects révélateurs d’un texte généré par une IA est son aspect linéaire. Le ton adopté est souvent neutre, uniforme, dépourvu de prises de position marquées. Les intelligences artificielles évitent les jugements, les anecdotes personnelles, et surtout, les émotions intenses. Le résultat : un contenu clair, bien structuré, dénué d’aspérités. Tel un plat joliment présenté mais manquant de saveur.

Les IA reconnaissent elles-mêmes privilégier la neutralité et la cohérence pour garantir une lecture universelle. Cependant, en cherchant à plaire à tous, elles ont parfois du mal à susciter la surprise ou l’émotion.

Des formulations et des structures souvent académiques

Un autre indice révélateur : la rigidité académique du texte. Les IA affectionnent les introductions annonçant clairement un plan, les connecteurs logiques tels que « en outre », « cependant », « en conclusion »… Le style adopté rappelle souvent celui d’un manuel ou d’une présentation. Idéal pour expliquer, moins pour captiver.

Certaines expressions reviennent fréquemment : des adjectifs comme « essentiel », « pertinent », « approprié », ou des verbes tels que « analyser », « aborder », « explorer ». Un vocabulaire standardisé, efficace, mais qui manque parfois d’originalité.

Une perfection parfois suspecte

Un autre élément révélateur : un texte trop impeccable pour être spontané. Aucune faute d’orthographe, une syntaxe irréprochable, des phrases équilibrées… Un tel niveau de précision peut surprendre, notamment si l’on compare aux capacités d’un rédacteur non professionnel. Même le Projet Voltaire confirme que les IA excellent en grammaire, avec quelques exceptions.

Cependant, des erreurs plus subtiles peuvent survenir : un choix de mot maladroit, une tournure manquant de naturel, ou une répétition inhabituelle. Ces écarts, même minimes, peuvent éveiller les soupçons.

Détection des textes générés : un défi

Des outils existent pour évaluer si un texte a été produit par une IA, mais aucun n’est infaillible. Il arrive que des textes rédigés par des humains soient mal identifiés, et vice versa. La vigilance reste donc de mise, en s’appuyant sur son bon sens et son sens de l’observation.

Si un texte semble trop lisse, trop généraliste, ou truffé de clichés, il est possible qu’il soit le fruit d’un programme automatisé.

En conclusion : la créativité humaine reste irremplaçable

L’intelligence artificielle se révèle être un outil performant, mais elle ne peut encore égaler l’intuition et la sensibilité d’un écrivain humain. Elle peut imiter, compiler, structurer… mais elle peine à créer avec une réelle singularité. En apprenant à repérer ces caractéristiques, vous développez votre esprit critique, une compétence précieuse à l’ère numérique.

Ainsi, à vous de jouer… et d’affiner votre capacité à décrypter les subtilités des textes.