Zona : ce mal silencieux qui guette après la cinquantaine

Publié le 8 mai 2025

Une sensation de brûlure tenace, suivie de l'apparition soudaine de vésicules douloureuses... Le zona, infection liée au virus de la varicelle, frappe souvent après 50 ans ou en cas de défenses immunitaires fragilisées. Méconnu du grand public, ce trouble peut pourtant altérer durablement le quotidien – mais des solutions préventives existent.

Le zona : une réactivation douloureuse du virus de la varicelle

Saviez-vous que le virus responsable de la varicelle peut se réveiller des années plus tard ? Le zona, ou herpès zoster, est précisément cette réactivation inattendue. Après une varicelle (souvent pendant l’enfance), le virus se cache dans les ganglions nerveux. Quand il se réactive, il voyage le long des nerfs, provoquant cette éruption caractéristique accompagnée de douleurs parfois intenses.

Reconnaître les premiers symptômes du zona

Avant l’apparition des vésicules, le corps envoie des signaux d’alerte. Une sensation de brûlure, des picotements ou une sensibilité exacerbée dans une zone précise (généralement d’un seul côté du corps) doivent vous mettre la puce à l’oreille. Ensuite apparaissent des regroupements de petites cloques rouges, souvent en forme de « ceinture » sur le thorax ou le visage. D’autres désagréments peuvent survenir :

  • Une fièvre modérée
  • Une fatigue persistante
  • Des céphalées
  • Des frissons inexpliqués
  • Une gêne face à la lumière vive

Transmission du zona : ce qu’il faut savoir

Contrairement aux idées reçues, on n’attrape pas directement le zona. Le vrai risque ? Transmettre le virus varicelle-zona à quelqu’un qui n’a jamais eu la varicelle. Le liquide des vésicules est contagieux et peut provoquer… une varicelle chez la personne exposée ! C’est pourquoi il faut être particulièrement vigilant avec les bébés, les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli.

Les solutions pour combattre le zona

La clé ? Agir vite ! Dès les premiers symptômes, consultez sans tarder. Les médicaments antiviraux (comme l’aciclovir ou le valaciclovir) donnent les meilleurs résultats lorsqu’ils sont pris dans les trois premiers jours. Pour vous soulager au quotidien :

  • Des antidouleurs adaptés à l’intensité des symptômes
  • Des remèdes apaisants : compresses humides, bains à l’avoine colloïdale ou application de lotion calamine
  • Un repos suffisant et une hydratation abondante

Névralgie post-zostérienne : la complication redoutée

Dans 10% des cas environ, la douleur persiste bien après la guérison des lésions cutanées. Cette névralgie post-zostérienne peut durer des mois, voire des années, particulièrement chez les seniors. Les conséquences sur la qualité de vie sont réelles : difficultés à dormir, limitation des activités, repli sur soi… Une bonne raison de ne pas prendre le zona à la légère !

Vaccination : une protection efficace contre le zona

Depuis quelques années, nous disposons d’un atout majeur : le vaccin Shingrix. Recommandé en France après 65 ans (ou dès 18 ans pour les personnes immunodéprimées), il prévient plus de 90% des cas de zona. Contrairement à son prédécesseur (le Zostavax®, maintenant retiré), il ne contient pas de virus vivant, ce qui le rend utilisable même chez les patients fragiles.

Le vaccin est particulièrement conseillé :

  • Aux personnes de 65 ans et plus
  • Aux patients dont les défenses immunitaires sont affaiblies
  • Aux personnes ayant déjà eu un zona (car les récidives existent)

Zona : prévention et réaction rapide

Derrière ses apparences de simple éruption, le zona est une infection sérieuse qui peut laisser des séquelles durables. La bonne nouvelle ? Nous avons aujourd’hui les moyens de nous en protéger efficacement. En étant attentif aux premiers signes et en consultant rapidement, vous limitez les risques de complications. Si vous faites partie des personnes à risque, n’hésitez pas à aborder la question de la vaccination avec votre médecin.