Un symptôme méconnu d’Alzheimer pourrait se révéler sous la douche : le signe à ne pas négliger

Contrairement aux idées reçues, les premiers symptômes de la maladie d'Alzheimer ne concernent pas uniquement les trous de mémoire. Une découverte surprenante révèle qu'un geste anodin du quotidien - prendre sa douche - pourrait révéler un indicateur précoce de la maladie.
Quand votre gel douche ne sent plus rien : un signe à prendre au sérieux
Pensez à ce moment du matin : vous débouchez votre flacon de gel douche préféré, celui dont le parfum vous réconforte depuis toujours, et là… plus rien. Ou presque. Une vague impression olfactive, comme si vos narines fonctionnaient au ralenti. Ce petit changement anodin pourrait en fait révéler bien plus qu’une simple fatigue sensorielle. Selon les travaux du Dr Davangere Devanand, neurologue à l’Université Columbia, cette perte de reconnaissance olfactive constituerait un signal d’alerte précoce concernant nos facultés cognitives.
La raison ? Notre odorat n’est pas qu’une question de nez. C’est une véritable prouesse cérébrale, intimement connectée à nos zones de mémoire. Les régions cérébrales qui décryptent les odeurs sont justement celles qui se dégradent en premier lors des stades initiaux de pathologies neurodégénératives.
Un examen surprenant de simplicité
Une vaste étude longitudinale menée sur huit ans avec plus de 1 000 volontaires a démontré l’efficacité d’un protocole étonnamment simple : identifier des fragrances du quotidien (savon, cuir, rose ou même odeur de fumée) à partir de bandes à gratter. Les conclusions sont parlantes : les participants éprouvant des difficultés persistantes à nommer ces odeurs présentaient un risque accru de développer des troubles cognitifs ultérieurement.
Un résultat inférieur à 8 bonnes réponses sur 12 suffisait à éveiller l’attention des chercheurs. Associé à un mini-test de mémoire, ce dépistage olfactif s’est montré aussi efficace que des examens médicaux bien plus complexes et coûteux. Une découverte encourageante pour le diagnostic précoce.
Vers un dépistage accessible à tous
L’avantage majeur de cette approche ? Son accessibilité. Pas besoin d’appareillage médical sophistiqué ni de procédure invasive – juste quelques échantillons odorants et un questionnaire simple. Cette méthode permettrait de repérer les sujets à risque avant même l’apparition des symptômes classiques, offrant ainsi une fenêtre d’intervention plus large pour ralentir l’évolution des troubles.
Comme l’explique le Dr Jeffrey Motter, co-auteur de l’étude, intégrer ce type d’évaluation dans les bilans de routine pourrait révolutionner notre approche du diagnostic des maladies neurocognitives. Une perspective réconfortante pour les patients comme pour leurs proches.
Les sentinelles olfactives à surveiller
Voici les 12 odeurs-test qui pourraient vous alerter en cas de difficultés répétées :
- Parfums du quotidien : savon, cuir, lilas, fumée, gaz, rose
- Arômes gourmands : cerise, clou de girofle, fraise, menthol, ananas, citron
Si vous butez régulièrement sur plusieurs de ces identifications – surtout pour des fragrances aussi basiques que celle du savon – il serait judicieux d’en parler à votre médecin, particulièrement si d’autres petits signes vous inquiètent (oublis fréquents, difficultés d’orientation, baisse de motivation…).
En conclusion ? Votre rituel de douche ne sert pas qu’à vous détendre… il pourrait aussi vous envoyer des messages clés sur votre santé cérébrale.