Les poissons à bannir de votre assiette : un guide pour une alimentation saine et respectueuse de l’environnement

Publié le 28 mars 2025
MAJ le 14 mai 2025

Explorez les huit variétés de poissons à éviter pour préserver votre santé et l'écosystème. Découvrez comment faire des choix alimentaires plus durables et éthiques.

Les types de poissons à éviter

Le Pangasius : un choix économique, mais à quel prix ?

Souvent privilégié en raison de son coût abordable, le pangasius (ou panga) est généralement élevé dans des conditions industrielles intensives, principalement au Vietnam. Ces élevages ont parfois recours à des antibiotiques et des produits chimiques pour combattre les maladies, ce qui peut entraîner la présence de substances indésirables dans le poisson. De plus, sa valeur nutritionnelle relativement faible le rend moins attrayant sur le plan diététique.

Le Thon rouge : une espèce en grave danger

Le thon rouge est en voie d’extinction critique en raison de sa popularité, notamment dans la cuisine japonaise. La surpêche a considérablement réduit ses populations, le plaçant au bord de l’extinction. Il est préférable d’opter pour des alternatives durables comme le thon germon issu de pêcheries responsables.

Le Tilapia : une option trompeuse

Souvent présenté comme une alternative bon marché et facile à préparer, le tilapia est élevé dans des environnements surpeuplés avec une alimentation peu naturelle, ce qui peut altérer la qualité nutritionnelle de sa chair, tout comme le pangasius. De plus, sa faible teneur en oméga-3, essentiels pour la santé cardiaque, et son déséquilibre entre oméga-6 et oméga-3 en font un choix à éviter.

L’Anguille européenne : entre pollution et déclin

L’anguille européenne est confrontée à une double menace. D’une part, sa population a fortement diminué ces dernières décennies. D’autre part, sa chair peut contenir des polluants tels que les PCB et les métaux lourds, la rendant potentiellement nocive pour la consommation.

Le Maquereau roi (King mackerel) : un niveau élevé de mercure

Moins consommé en France que le maquereau commun, le maquereau roi peut être présent sur les étals ou dans les produits importés. En tant que poisson carnivore, il accumule des niveaux élevés de mercure, particulièrement dangereux pour le système nerveux, en particulier chez les femmes enceintes et les enfants. Il est préférable de privilégier le maquereau Atlantique ou le maquereau espagnol, moins contaminés.

Le Saumon d’élevage : des pratiques controversées

Bien que le saumon soit apprécié pour ses bienfaits nutritionnels, les pratiques intensives d’élevage posent des problèmes. Les conditions d’élevage peuvent favoriser la propagation de maladies et l’utilisation excessive de produits chimiques. Il est recommandé de choisir du saumon sauvage ou issu d’élevages certifiés respectant des normes strictes.

L’Espadon : un prédateur contaminé

En tant que grand prédateur, l’espadon accumule des niveaux élevés de mercure, un métal lourd toxique pour l’homme. Une consommation excessive peut présenter des risques pour le système nerveux, en particulier chez les femmes enceintes et les jeunes enfants.

La Raie : des populations en déclin

Plusieurs espèces de raies sont menacées en raison de la surpêche. Leur faible taux de reproduction les rend particulièrement vulnérables. Il est recommandé de se tourner vers d’autres poissons dont les stocks sont plus stables.

Top 4 des poissons bénéfiques pour la santé

Heureusement, certains poissons sont vivement recommandés pour leur consommation sans souci :

  • Sardines : riches en oméga-3, abordables et à faible teneur en mercure. Un choix incontournable !
  • Maquereau de l’Atlantique : riche en oméga-3 et sûr pour la santé
  • Saumon sauvage : à privilégier par rapport au saumon d’élevage, souvent plus pollué
  • Hareng : un bon équilibre entre nutriments et risques

Poisson sauvage ou d’élevage : une distinction cruciale

Il est essentiel de différencier un saumon sauvage d’un saumon d’élevage. Ce dernier peut contenir jusqu’à 16 fois plus de polluants en raison d’une alimentation industrielle riche en maïs et soja, qui déséquilibre également sa teneur en oméga-3.

C’est un peu comme comparer une tomate du supermarché à celle du jardin de votre grand-mère : elles peuvent sembler similaires, mais la qualité diffère.

Comment prendre une décision éclairée ?

Face à des informations parfois incomplètes ou obsolètes sur la pollution marine, la prudence et le bon sens demeurent vos meilleurs alliés. Optez pour des poissons :

  • Riches en oméga-3 (vérifiez les valeurs nutritionnelles)
  • De petite taille et sauvages
  • Pêchés dans des zones peu polluées (évitez les zones industrielles)

Tous les poissons dans l’océan ne se valent pas !

Pour profiter pleinement des bienfaits des produits de la mer sans subir les inconvénients, il suffit de faire des choix judicieux. Intégrez à vos repas des espèces riches en oméga-3 et faiblement contaminées, tout en évitant les poissons prédateurs fortement contaminés.