Mystérieuse douleur au pied : ce que révèle le névrome de Morton
Avez-vous déjà ressenti l'étrange sensation de marcher sur un petit caillou invisible, bien qu'il n'y ait rien dans vos chaussures ? Cela pourrait être un signal d'alerte de vos pieds. Derrière ce désagrément se cache peut-être le névrome de Morton, une condition fréquente mais encore peu connue, surtout chez les femmes. Heureusement, il existe des moyens simples pour soulager cette douleur sans recourir à la chirurgie.
Qu’est-ce que le névrome de Morton ?
Le névrome de Morton est une irritation du nerf entre deux orteils, généralement entre le troisième et le quatrième. Cette irritation est due à un épaississement des tissus autour du nerf, causant une douleur spécifique sous la plante du pied. Chaque pas peut devenir pénible, évoquant la sensation d’une chaussette mal ajustée ou d’un gravier sous le pied.
Cette affection touche principalement les femmes, particulièrement celles qui portent régulièrement des talons hauts ou des chaussures étroites. La pression constante exercée sur l’avant-pied finit par irriter le nerf plantaire.
Symptômes à surveiller
La douleur associée au névrome de Morton apparaît souvent lors de la marche ou du port de certaines chaussures. Elle peut s’accompagner de :
- sensations de brûlure ou de picotements dans les orteils,
- engourdissement temporaire,
- ou la sensation d’une pression interne entre les orteils.
La douleur diminue généralement au repos, mais elle revient dès que l’on se met debout. Avec le temps, cette gêne peut devenir persistante si elle n’est pas traitée.
Facteurs déclencheurs fréquents
Certaines habitudes favorisent l’apparition du névrome de Morton :
- Porter des talons hauts ou des chaussures à bouts pointus : cela déplace le poids du corps vers l’avant et comprime les nerfs.
- Pratiquer des sports à impact comme la course, la danse ou le tennis : les chocs répétés irritent les tissus du pied.
- Avoir des déformations du pied (hallux valgus, pieds plats ou cambrés) : cela modifie l’appui et crée une pression excessive.
La bonne nouvelle, c’est que des ajustements dans ces domaines peuvent souvent être faits sans trop bouleverser la routine quotidienne.
Conseils pour apaiser la douleur
Avant d’envisager un traitement médical, quelques ajustements simples peuvent déjà apporter un soulagement significatif :
- Optez pour des chaussures bien adaptées : choisissez des modèles avec un bout large, souples et à talons bas (3 à 4 cm maximum).
- Utilisez des semelles ou coussinets métatarsiens : disponibles en pharmacie, ils redistribuent le poids et réduisent la pression sur la zone sensible.
- Faites des pauses régulières si vous êtes souvent debout ou marchez beaucoup.
- Massez la plante du pied avec une balle de tennis ou un rouleau pour détendre les tissus.
Ces gestes peuvent suffire à calmer l’inflammation et à retrouver un confort de marche.
Quand consulter un spécialiste ?
Si la douleur persiste malgré ces précautions, il est conseillé de consulter un podologue ou un médecin spécialisé. Après un examen clinique, des examens d’imagerie (comme une échographie) peuvent confirmer le diagnostic.
La plupart du temps, le traitement est non invasif : le professionnel pourra recommander des orthèses sur mesure ou, dans certains cas, des injections locales pour réduire l’inflammation. La chirurgie est envisagée en dernier recours, lorsque toutes les autres options ont échoué.
