Cancer colorectal : pourquoi les jeunes sont-ils de plus en plus touchés ?

Publié le 24 juillet 2025

Le cancer colorectal, autrefois rare avant 50 ans, gagne du terrain chez les jeunes adultes. Entre alimentation ultra-transformée et sédentarité, les causes sont multiples. Comment se protéger et agir à temps ?

Une hausse inquiétante chez les moins de 50 ans

Les chiffres sont alarmants : le cancer colorectal, longtemps associé aux seniors, se développe désormais chez des patients de plus en plus jeunes. Alors que les campagnes de dépistage ont permis de réduire son incidence chez les plus de 50 ans, les moins de 50 ans voient leur risque augmenter. Une tendance qui interroge : *quels bouleversements dans notre hygiène de vie ou notre environnement expliquent cette évolution ?*

Lorsqu’il survient tôt, ce cancer est souvent *plus virulent* et *plus difficile à détecter*. Pourquoi ? Parce que ses symptômes – *saignements, troubles digestifs, fatigue persistante* – sont fréquemment minimisés ou confondus avec des troubles bénins. Conséquence : *le diagnostic est souvent posé à un stade avancé*, réduisant les chances de guérison.

Mode de vie moderne : un cocktail à risque

Notre alimentation, *surchargée en produits ultra-transformés*, est montrée du doigt. Depuis les années 1970, l’explosion des *additifs comme le sirop de glucose-fructose* a parallèlement vu augmenter les troubles métaboliques, dont *l’obésité*, un facteur de risque avéré.

La *sédentarité* aggrave le tableau : nos journées passées devant les écrans ralentissent *le transit intestinal* et entretiennent *une inflammation chronique*, terrain propice aux déséquilibres digestifs.

Autre suspect : *le microbiote intestinal*, dont l’équilibre fragile est mis à mal par *les antibiotiques* et une alimentation déséquilibrée. Un déséquilibre qui pourrait *affaiblir nos défenses naturelles* et favoriser l’apparition de pathologies.

Des réflexes protecteurs à adopter sans tarder

Bonne nouvelle : *quelques habitudes simples* peuvent significativement réduire les risques.

  • Opter pour une assiette équilibrée : misez sur *les fibres (fruits, légumes, céréales complètes)* et limitez *les viandes transformées et sucres raffinés*.
  • Se (re)mettre en mouvement : 30 minutes de marche quotidienne ou *2h30 d’activité modérée par semaine* stimulent *la digestion et réduisent l’inflammation*.
  • Éviter les ennemis de l’intestin : *tabac, excès d’alcool et stress chronique* perturbent *l’équilibre digestif* et fragilisent l’organisme.

Dépistage : agir avant qu’il ne soit trop tard

Détecté tôt, le cancer colorectal se soigne bien. C’est pourquoi les recommandations évoluent : un premier dépistage est désormais conseillé dès *45 ans*, voire plus tôt en cas *d’antécédents familiaux*.

Une *coloscopie*, un *test fécal* ou une *analyse de selles* peuvent repérer des lésions précancéreuses. N’hésitez pas à en parler à votre médecin si *des symptômes persistent* ou si *votre famille est concernée*.

Mieux vaut prévenir que guérir : *soyez à l’écoute de votre corps* et adoptez les bons gestes dès maintenant.