Effets persistants post-vaccination Covid-19 : Les symptômes à long terme à surveiller

Publié le 4 mars 2025
MAJ le 8 mai 2025

Découvrez les possibles effets durables du vaccin anti-Covid-19 et les symptômes inhabituels qui pourraient apparaître, soulevant des questions sur de nouvelles conditions potentiellement associées aux vaccins à ARNm.

Le mystère du syndrome post-vaccinal

Récemment, des chercheurs de l’Université de Yale ont identifié une nouvelle condition, le syndrome post-vaccinal (SPV). Ce syndrome se manifeste par divers symptômes, notamment :

  • Perte de concentration et problèmes de mémoire : communément appelé brouillard cérébral.
  • Fatigue excessive lors d’efforts physiques modérés : également connue sous le nom d’intolérance à l’effort.
  • Troubles persistants du sommeil : caractérisés par l’insomnie.
  • Sensations de battements cardiaques irréguliers : appelées palpitations.
  • Bourdonnements ou sifflements auditifs : connus sous le nom d’acouphènes.
  • Sensations d’engourdissement et de brûlure : souvent ressenties aux extrémités du corps.

Ces symptômes se manifestent généralement peu de temps après la vaccination et peuvent persister sur le long terme.

Découvertes scientifiques récentes

L’équipe de Yale a examiné des échantillons sanguins de 42 individus présentant ces symptômes post-vaccinaux et les a comparés à 22 personnes ne présentant pas ces effets. Les résultats ont révélé des anomalies immunologiques chez les patients atteints du SPV, incluant :

  • Réduction de certains types de globules blancs : suggérant une altération potentielle de la réponse immunitaire.
  • Présence prolongée de la protéine spike du SARS-CoV-2 : cette protéine virale, détectée en quantités élevées chez certains patients, indique une persistance inhabituelle dans l’organisme.
  • Réactivation du virus d’Epstein-Barr (EBV) : ce virus latent, responsable de la mononucléose infectieuse, pourrait être réactivé chez certains patients, laissant supposer que la vaccination pourrait perturber l’équilibre immunitaire dans des cas rares.

Une condition rare mais identifiée

Bien que le SPV ne touche qu’une fraction des individus vaccinés, sa reconnaissance demeure cruciale pour garantir une prise en charge appropriée. Le Dr Akiko Iwasaki, immunologiste à Yale, souligne l’importance de continuer les investigations pour mieux appréhender cette condition et concevoir des traitements efficaces.

Les vaccins à ARNm sous examen

Les vaccins à ARNm, comme ceux développés par Pfizer-BioNTech et Moderna, ont joué un rôle crucial dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Néanmoins, comme tout traitement médical, ils peuvent entraîner des effets secondaires.

Outre le SPV, des cas isolés de myocardite (inflammation du muscle cardiaque) ont été signalés, principalement chez de jeunes hommes après la seconde dose. Cependant, des études indiquent que ces myocardites post-vaccinales sont généralement moins sévères que celles provoquées par une infection directe au SARS-CoV-2.

Transparence et vigilance essentielles

La mise en lumière du SPV souligne l’importance de surveiller en continu les effets secondaires des vaccins. Elle rappelle également l’impératif d’une communication transparente sur les risques potentiels, afin de maintenir la confiance du public envers les programmes de vaccination.

Malgré le caractère réel du syndrome post-vaccinal pour certains individus, il reste une affection rare. Les bénéfices des vaccins à ARNm dans la lutte contre la Covid-19, en termes de prévention des formes graves et de réduction de la mortalité, surpassent largement les risques potentiels. Cependant, la reconnaissance et l’étude approfondie de ces effets secondaires rares demeurent essentielles pour améliorer la sécurité vaccinale et apporter un soutien adapté aux personnes concernées.