Une jeune maman fait une erreur fréquente lors de l’allaitement de son bébé de 16 jours… Quelques heures plus tard, le drame survient

Publié le 5 mai 2025
MAJ le 15 mai 2025

Elle pensait faire ce qu’il y a de plus naturel : allaiter son bébé au chaud, lovée contre lui. Pourtant, cette nuit-là, tout a brutalement changé. Un moment d’intimité s’est transformé en tragédie pour cette jeune maman. Ce drame, survenu dans les Hauts-de-Seine, soulève une question essentielle : comment assurer un sommeil en toute sécurité pour son nouveau-né ?

Dormir avec bébé : un geste tendre qui peut virer au drame

Chaque parent a connu ces nuits hachées, ces tétées à répétition, ce besoin irrépressible de se reposer « juste quelques minutes ». C’est exactement ce qu’a fait cette maman de 35 ans, un soir d’avril 2025. Après avoir installé son bébé de 16 jours contre elle pour l’allaiter, elle s’est assoupie involontairement. Mais au réveil, le drame est là : son nourrisson ne respire plus.

Une scène terriblement redoutée par tous les jeunes parents. Malgré l’arrivée rapide des secours, le bébé est déclaré décédé à 3 h 15 du matin. La mère, sous le choc, confie s’être endormie sans s’en rendre compte. Selon les premières constatations, le bébé aurait pu être accidentellement étouffé dans son sommeil.

Le co-sleeping : des avantages… mais à certaines conditions

Le sommeil partagé, aussi appelé co-sleepingséduit de plus en plus. De nombreux parents y voient une manière douce de renforcer le lien avec leur enfant, d’encourager l’allaitement et de répondre plus vite à ses besoins nocturnes. En France comme ailleurs, cette pratique est fréquente, bien que souvent mal comprise.

Mais attention : « dormir avec son bébé » ne signifie pas forcément partager le même lit. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande que le bébé dorme dans la même pièce, mais pas dans le même lit que ses parents pendant les six premiers mois.

Pourquoi le lit parental est un piège pour les nourrissons

Dans un lit d’adulte, tout devient potentiellement dangereux pour un bébé. Un oreiller moelleux pour vous peut devenir un danger réel pour lui. Un drap froissé ou une couette trop lourde peuvent obstruer ses voies respiratoires. Et que dire des mouvements inconscients d’un parent endormi, surtout sous l’effet de la fatigue, de médicaments ou du stress ?

Une étude de la revue Pediatrics montre que près de 7 bébés sur 10 décédés de mort inattendue du nourrisson dormaient dans le lit de leurs parents. L’étouffement est le principal risque, mais il en existe d’autres : chute du lit, coincement entre le matelas et le mur, surchauffe…

Les bonnes pratiques pour un sommeil sécurisé

Alors, comment bien faire ? La solution idéale reste d’utiliser un petit lit ou un couffin placé contre le lit parental, sans oreiller ni couverture, sur une surface ferme et dégagée. Ce système, appelé lit en side-car, permet de garder le bébé à portée de bras sans compromettre sa sécurité.

Autre point crucial : l’environnement de sommeil. La chambre doit être non-fumeur, bien ventilée, et la température maintenue autour de 18 à 20 °C. Inutile de trop couvrir le bébé : une gigoteuse adaptée à la saison suffit largement.

Protéger sans culpabiliser

Il ne s’agit pas de pointer du doigt une mère déjà dévastée, mais d’informer pour éviter d’autres drames. Le manque de sommeil, l’instinct de protection, la tendresse du moment : tout pousse les parents à vouloir garder leur bébé près d’eux. Mais dans ce domaine, mieux vaut anticiper que regretter.

Comme on le dirait pour attacher sa ceinture en voiture, dormir à côté de son bébé sans précautions, c’est mettre sa vie en danger. En adoptant les bons gestes, on protège ce qu’on a de plus précieux.