Les bienfaits de consulter les bébés avant de changer les couches

Publié le 9 décembre 2024
MAJ le 6 mai 2025

Imaginez la puissance d'une simple question posée à un nourrisson avant de le changer, révélant une réflexion profonde sur le respect et l'autonomie des tout-petits.

Repenser l’idée : une vision novatrice ou exagérée ?

Le concept une idée révolutionnaire ou exagérée

Une professionnelle de l’éducation sexuelle, Deanne Carson, originaire d’Australie, est à l’origine de cette discussion. Selon elle, son objectif n’est pas d’obtenir un consentement verbal des nourrissons, mais de promouvoir, dès les premiers mois, une culture du respect mutuel. Cela implique des gestes simples tels que communiquer ses intentions, observer les réactions non verbales de l’enfant, et surtout, créer un environnement où chacun est respecté dans son intégrité physique.

Elle suggère ainsi d’utiliser des formulations telles que : « Je vais te changer maintenant, est-ce que c’est ok pour toi ? », tout en laissant le temps d’interpréter les signaux corporels du bébé. Cette approche vise à établir les fondements d’une communication respectueuse, même si elle est symbolique à cet âge.

Des opinions partagées

Les bénéfices cachés d’une telle pratique

Si certains saluent l’intention de sensibiliser au respect de l’enfant, d’autres considèrent cette idée comme peu réaliste. Les détracteurs estiment qu’il s’agit d’une interprétation excessive du consentement, soulignant que les besoins fondamentaux des bébés, tels que le changement de couches, relèvent davantage de la responsabilité parentale que d’un consentement éventuel.

Des réactions ironiques circulent sur les réseaux sociaux, assimilant cette pratique à obtenir le consentement d’un chat pour changer sa litière. Certains vont jusqu’à qualifier cette approche de « déraisonnable », jugeant qu’incorporer une notion de consentement dans des gestes aussi ordinaires que le changement de couches frôle l’absurdité.

Les avantages cachés de cette approche

Une approche qui divise

Malgré les critiques, la proposition de Carson met en lumière l’importance de la communication non verbale avec les nourrissons. Des recherches démontrent que répondre aux signaux émis par les bébés – sourires, pleurs, mouvements – renforce le lien affectif entre parents et enfant. Même si la notion de demander un « consentement » peut sembler excessive, adopter une attitude attentive peut contribuer à instaurer une relation basée sur le respect mutuel.

Une question de choix éducatif

Au-delà des débats, cette approche demeure une question de préférence éducative. Certains parents y voient une occasion d’enseigner à leur enfant, dès son plus jeune âge, à être conscient de son corps et des interactions qui l’entourent. D’autres privilégient une approche plus intuitive et directe, répondant simplement aux besoins immédiats de leur bébé sans formalisme.

Un sujet à réfléchir

Que l’on adhère ou non à cette proposition, elle soulève des interrogations pertinentes sur l’éducation, la communication et le respect des enfants. Peut-être est-il nécessaire de dépasser les mots pour comprendre que parfois, ce n’est pas tant le « oui » qui importe, mais la volonté de construire une relation empreinte de respect dès les premiers instants de la vie.

Et vous, quel est votre avis sur cette approche ? Seriez-vous enclin à l’expérimenter ?