Décision inattendue : De l’enseignement public à l’école à la maison

Publié le 17 avril 2025
MAJ le 14 mai 2025

Après une décennie dans l'enseignement public, Maggie Monroe a surpris en optant pour l'école à domicile pour ses enfants, soulevant des questions cruciales sur l'éducation.

Un dévouement constant jusqu’à l’épuisement total

Maggie Monroe n’est pas opposée à l’éducation traditionnelle. Au contraire, elle défend ardemment un système public d’enseignement de qualité. Cependant, en coulisses, elle constate que ce système ne répond plus aux besoins d’une grande partie des élèves, ni même des enseignants.

En tant que professeure, elle a expérimenté les longues journées, les soirées consacrées aux corrections, les repas sautés et le stress quotidien. Elle raconte même qu’elle est devenue amie avec le gardien de nuit de l’école en raison de ses départs tardifs. Cette anecdote souligne le dévouement des enseignants, parfois au détriment de leur santé.

Un système éducatif en crise

Pour Maggie, les problèmes ne sont pas individuels mais structurels. Elle critique un système rigide où l’inertie empêche toute réforme en profondeur. Dans ses classes, elle a observé des élèves submergés par les devoirs, manquant de sommeil et souffrant d’un rythme scolaire inadapté à leur développement. Elle déplore le fait que l’on exige des performances des enfants sans leur laisser le temps de se reposer ou de prendre du recul.

Elle pointe également du doigt le manque de personnel de soutien dans des classes surchargées, les interruptions fréquentes, les changements de programme incessants et un encadrement souvent déconnecté de la réalité du terrain. Tout cela se traduit par une école qui a du mal à garantir la protection et le bien-être de ses élèves, tant sur le plan pédagogique que sur le plan émotionnel.

L’éducation à domicile : une alternative imparfaite mais bénéfique

Face à cette réalité amère, Maggie a pris une décision radicale : assurer elle-même l’éducation de ses enfants. Elle admet que ce n’était pas l’option idéale, mais c’était la moins mauvaise selon elle. À la maison, elle a pu adapter les apprentissages à chaque enfant, privilégier la qualité sur la quantité et surtout, préserver le bien-être de ses enfants.

Cependant, elle reconnaît que l’enseignement à domicile ne convient pas à toutes les familles. Cela demande du temps, des ressources et une organisation rigoureuse. Malgré ses efforts, ses enfants ont parfois manqué des expériences propres à l’école, comme l’interaction sociale en groupe ou les projets collaboratifs.

Quel avenir pour Maggie maintenant ?

Aujourd’hui, ses enfants sont presque adultes. Maggie envisage un retour à l’enseignement. Cependant, une question la préoccupe : pourra-t-elle retrouver un sens dans un système qu’elle juge toujours défaillant ? Pour elle, enseigner ne se résume pas à transmettre des connaissances, c’est aussi croire en l’avenir de l’éducation. Selon elle, des réformes superficielles ne suffiront pas ; il faudra un changement profond de la culture éducative, mettant en avant l’élève et l’enseignant au cœur du système.

Le parcours de Maggie est à la fois inspirant et révélateur. Il souligne les lacunes d’un modèle éducatif qui, malgré de bonnes intentions, peine à répondre aux exigences actuelles. Peut-être que repenser l’école commence par écouter ceux qui la vivent au quotidien.