Robby Benson : du statut d’idole à une vie réinventée, le parcours inspirant d’un artiste épanoui

Comment une star adulée des années 70 a-t-elle transformé les tournants inattendus de sa vie en une existence plus créative et alignée ? Loin des projecteurs, Robby Benson a bâti un équilibre remarquable entre art, famille et sérénité. Son histoire est une leçon de résilience et d'authenticité.
L’éclosion précoce d’un talent naturel

Contrairement aux parcours semés d’embûches que l’on imagine souvent, la carrière de Robby Benson a démarré avec une grâce rare. Alors qu’il n’avait que 17 ans, il réalisait un coup de maître en vendant son premier scénario, un rêve pour tout aspirant cinéaste. Il co-écrit ensuite One on One et y tient le rôle principal, s’imposant d’emblée comme une nouvelle figure prometteuse à Hollywood.
C’est avec le tournage d’Ice Castles que son image de jeune premier sensible et vrai s’est définitivement ancrée dans les esprits. Tandis que d’autres se laissaient griser par l’agitation de Los Angeles, lui se réfugiait dans l’étude, l’écriture et une certaine retenue, marchant ainsi à contre-courant des usages de l’industrie du spectacle.
Un avertissement santé qui invite à repenser l’essentiel
Alors que tout semble lui sourire professionnellement, un détail de santé, identifié tôt, vient modifier son tempo. Plusieurs opérations ponctuent les années suivantes, mais Robby Benson n’en tire pas un récit tragique. Il y voit plutôt un appel à ralentir, à réévaluer ses priorités et à écouter son corps.
Ces épreuves deviennent source d’inspiration pour un livre personnel, où il partage avec une grande honnêteté les leçons apprises : la nécessité de l’équilibre intérieur, et l’importance d’activités simples comme la course ou la natation pour se recentrer. Des pratiques d’entretien personnel, évidentes en théorie, mais si faciles à négliger dans le tourbillon du quotidien.
Une reconversion artistique pleine de surprises

Plutôt que de chercher à rester sous les feux des projecteurs, l’artiste opère un pivot astucieux vers le doublage. Ce métier, exigeant mais moins physique, lui permet de continuer à créer sans la pression des plateaux. Le succès est au rendez-vous : sa voix entre dans la légende en prêtant ses traits à la Bête dans le chef-d’œuvre Disney La Belle et la Bête, un rôle cher au public francophone.
Parallèlement, une vocation de pédagogue émerge. Il est invité à enseigner dans plusieurs établissements prestigieux, comme l’Université de l’Indiana, où il transmet son savoir-faire avec passion. Il dirige aussi des épisodes de séries iconiques telles que Friends ou Ellen, avant de sentir le besoin de prendre ses distances avec un milieu qui ne le nourrit plus autant.
Des néons d’Hollywood au calme d’une propriété campagnarde
Le grand virage a lieu en 2002 : direction une ferme en Caroline du Nord. Cet environnement paisible, à l’écart de l’agitation, lui offre un souffle nouveau. Au contact de la nature, sa plume se délie et donne naissance à Who Stole the Funny?, un roman humoristique dépeignant les coulisses de la télévision.
Ce changement radical signe le début d’une vie recentrée sur l’authenticité des relations, l’expression artistique et un bien-être global. Une métamorphose que beaucoup envisagent sans oser la concrétiser – un véritable retour aux sources.
Un foyer artistique et solide, pilier de son équilibre

Depuis plus de quatre décennies, Robby Benson partage sa vie avec l’artiste Karla DeVito, rencontrée lors d’une production. Ensemble, ils ont fondé une famille où la créativité est une langue maternelle : leurs enfants, Lyric et Zephyr, évoluent eux aussi dans des domaines artistiques. Leur histoire est bâtie sur le soutien mutuel, une complicité profonde et une discrétion qui forment les piliers d’une harmonie familiale durable.
Aujourd’hui, à 69 ans, l’acteur impressionne par sa vitalité et son apparence juvénile. Sur les réseaux sociaux, ses admirateurs ne cessent de souligner combien son charme et sa douceur semblent intacts, preuve qu’une vie bien alignée est le plus beau des traitements.



