HPV : ces symptômes discrets qui doivent vous alerter

Publié le 29 mai 2025

Méconnu mais extrêmement répandu, le papillomavirus humain touche la plupart des personnes actives sexuellement. Souvent silencieux, ce virus peut parfois manifester sa présence par des signaux corporels subtils qu'il est crucial de décrypter. Découvrez comment les détecter sans tomber dans l'inquiétude inutile.

Comprendre le papillomavirus humain (VPH)

Le VPH désigne une famille de plus de 150 virus aux effets variés. Si certains sont inoffensifs, d’autres peuvent causer des verrues sur la peau ou les parties génitales, tandis que quelques souches particulièrement dangereuses augmentent les risques de développer certains cancers.

La contamination survient principalement lors de relations intimes, qu’elles soient vaginales, orales ou anales. Le plus délicat? L’infection passe généralement inaperçue, sans le moindre symptôme, ce qui souligne l’importance d’un dépistage régulier.

Comment se manifeste le VPH?

  1. Les verrues génitales : gênantes mais sans gravité

Elles constituent l’un des rares signes visibles d’une infection par un VPH faible risque. Ces petites protubérances généralement de la même teinte que la peau se développent près des organes génitaux ou de l’anus. Avec leur aspect parfois comparable à de minuscules choux-fleurs, elles peuvent provoquer des démangeaisons mais restent indolores et sans danger.

Même si elles ne présentent pas de risque majeur, une consultation médicale s’impose pour les identifier formellement et prévenir leur propagation.

  1. Altérations du col utérin : une menace silencieuse

Les types à haut risque, notamment les VPH-16 et 18, peuvent induire des transformations anormales des cellules du col de l’utérus, connues sous le nom de dysplasie. Ces modifications évoluent souvent sans aucun signe perceptible dans les premiers stades.

À un stade plus avancé, certains indices peuvent se manifester :

  • Saignements imprévus en dehors du cycle menstruel
  • Douleurs dans le bas-ventre
  • Inconfort ou douleur pendant les relations sexuelles

La meilleure arme? Le frottis de dépistage réalisé périodiquement, un examen rapide et indolore, conseillé en France tous les 3 à 5 ans dès 25 ans.

  1. Des signaux d’alerte subtils à prendre au sérieux

Certains phénomènes peuvent révéler une infection ou des anomalies :

  • Saignements post-coïtaux
  • Petits saignements intermenstruels
  • Démangeaisons tenaces ou sensation de picotement dans la zone génitale

Bien que ces symptômes ne soient pas exclusifs au VPH, ils justifient toujours un avis médical pour éliminer toute éventualité inquiétante.

  1. Le VPH peut aussi s’installer dans la sphère ORL

Le virus peut se transmettre lors de pratiques sexuelles orales. Dans ce contexte, les manifestations possibles incluent :

  • Irritation prolongée de la gorge
  • Gêne à la déglutition
  • Voix enrouée
  • Présence de petites lésions ou taches dans la cavité buccale

Rappel essentiel : un diagnostic précis nécessite toujours l’expertise d’un professionnel de santé.

Quelles solutions préventives?

Une excellente nouvelle : la vaccination anti-VPH est accessible en France, avec une efficacité remarquable. Elle est préconisée pour les adolescents des deux sexes entre 11 et 14 ans, avec possibilité de rattrapage jusqu’à 19 ans, voire au-delà dans certaines situations.

Les examens de routine constituent également un pilier de la prévention. L’Hexagone propose soit un test HPV soit un frottis tous les 3 à 5 ans à partir de 25 ans, conformément aux directives de la Haute Autorité de Santé.

Être à l’écoute de son corps, consulter rapidement et s’informer : voilà les premiers gestes de protection.