L’impact inattendu de l’immersion spatiale prolongée sur les astronautes de retour sur Terre

Publié le 21 mars 2025
MAJ le 9 mai 2025

Découvrez les effets surprenants de neuf mois passés en apesanteur pour deux astronautes récemment revenus sur Terre, soulevant des interrogations sur les conséquences de la vie en orbite.

Les défis du retour sur Terre après une mission spatiale

Après avoir passé neuf mois dans l’espace à bord de la Station spatiale internationale, l’atterrissage de Barry « Butch » Wilmore et Sunita « Suni » Williams le mardi 18 mars 2025 a été plus difficile que prévu. Le retour à la gravité terrestre a été un véritable choc pour leurs corps.

Dès leur sortie de la capsule SpaceX Dragon, les deux astronautes ont éprouvé des difficultés à marcher, nécessitant d’être transportés sur des civières, incapables de se tenir debout, leur corps semblant avoir oublié comment fonctionner sur Terre.

Les effets de l’impesanteur sur le corps humain

En l’absence de gravité dans l’espace, les muscles et les os ne sont plus sollicités de la même manière qu’ils le sont sur Terre, entraînant une progressive atrophie musculaire. Les astronautes peuvent perdre jusqu’à 20 % de leur masse musculaire malgré un entraînement soutenu à bord de l’ISS. Cette situation, même avec des exercices réguliers, a des répercussions sur le corps.

Impacts physiologiques de l’impesanteur

En impesanteur, les fluides corporels remontent vers le haut, donnant parfois un aspect gonflé au visage, phénomène appelé thrombose veineuse spatiale (TVS). Les pieds, n’étant plus soumis à la pression du sol, perdent leur épaisseur cornée, devenant lisses comme ceux d’un nourrisson.

Les astronautes peuvent également souffrir de problèmes de vision, tels que le syndrome neuro-oculaire associé aux vols spatiaux (SANS), caractérisé par un gonflement du nerf optique pouvant entraîner une vision floue et des troubles visuels durables.

Conséquences sur le cerveau et la santé mentale

La vie dans une station spatiale, loin de la Terre, peut perturber le psychisme des astronautes en raison du stress, du manque de sommeil et de l’isolement, affectant la concentration et la mémoire. Certains rapportent des sensations de confusion ou de ralentissement cognitif à leur retour.

Tim Peake a témoigné de vertiges et de nausées lors de ses premiers jours sur Terre après son séjour dans l’espace, expliquant que son système vestibulaire, responsable de l’équilibre, était totalement désorienté.

La période de récupération après un séjour spatial

Heureusement, le corps humain a une capacité d’adaptation remarquable. Environ 45 jours sont nécessaires pour que les astronautes retrouvent une condition physique presque normale après leur retour sur Terre. Cependant, pour les cas les plus complexes, la réhabilitation peut s’étendre sur plusieurs mois, voire plus d’un an.

À leur retour, Butch et Suni ont été pris en charge au centre spatial Johnson à Houston pour des examens médicaux approfondis visant à évaluer leur état physique et mental, ainsi que pour entamer progressivement leur réintégration à la vie terrestre.

Les implications humaines de l’exploration spatiale

Cette expérience met en lumière les défis physiologiques posés par les voyages spatiaux. Aller dans l’espace est non seulement une prouesse technologique, mais aussi un test biologique. Chaque mission enrichit notre compréhension des limites et de la capacité d’adaptation du corps humain.

Ces astronautes sont les pionniers du XXIe siècle, explorant des territoires inconnus. Leurs expériences profondes nous font avancer vers un avenir où l’homme pourrait vivre au-delà de la Terre, dans des conditions mieux maîtrisées et plus adaptées à notre physiologie.