Un mouvement féministe révolutionnaire prônant la liberté sexuelle et l’indépendance des femmes

Origine du « Mouvement 4B » : une opposition au patriarcat en Corée du Sud

En Corée du Sud, les femmes font face à des inégalités significatives :

• Elles perçoivent en moyenne 29 % de salaire en moins que les hommes (OCDE).
• Elles assument 3,5 fois plus de responsabilités domestiques.
• Elles sont confrontées à une augmentation des agressions sexuelles et des crimes en ligne, notamment avec l’utilisation de caméras cachées dans les lieux publics (spycam crimes).

Face à cette réalité, certaines femmes ont opté pour une approche radicale : rejeter toute relation romantique et intime avec les hommes afin de se libérer de l’exploitation et des pressions sociales.

Le terme 4B provient de quatre interdictions dont les mots coréens commencent par Bi :

• Bisekeu (pas d’activité sexuelle avec les hommes)
• Biyeonae (absence de relations amoureuses)
• Bihon (refus de mariage)
• Bichulsan (absence de maternité)

« Ce mouvement permet de s’affirmer en tant qu’individu à part entière, et non plus simplement comme une entité réservée aux hommes ou aux enfants. » Déclare Baek Ga-eul, militante féministe sud-coréenne.

Pourquoi le mouvement prend de l’ampleur aux États-Unis ?

L’élection de Donald Trump en 2024 a ravivé les débats sur les droits des femmes, notamment en ce qui concerne la santé reproductive et l’égalité. Pour certaines féministes, la victoire de Trump représente un recul et une menace pour leurs droits.

Sur les plateformes de médias sociaux, des Américaines expriment leur mécontentement et rejoignent le mouvement :
« C’est le moment idéal pour que la solitude masculine devienne endémique, puisqu’ils méprisent tellement les femmes. » Message viral sur X (ex-Twitter).

Résultat ?

• Le terme clé « 4B » est en vogue sur Google aux États-Unis.
• Des centaines de vidéos TikTok deviennent virales, montrant des femmes se raser la tête ou encourager l’utilisation de stérilets pour éviter les grossesses non planifiées.

Une réponse radicale ou une affirmation du pouvoir féminin ?

Ce mouvement suscite des opinions divergentes :

• Certains y voient une libération, offrant aux femmes une échappatoire aux pressions liées au couple et à la maternité.
• D’autres dénoncent une ségrégation totale des genres, qui ne résout pas les problèmes d’inegalités structurelles.

Conclusion

Bien que le Mouvement 4B reste marginal, sa médiatisation croissante reflète une frustration authentique des femmes envers les structures patriarcales. Boycotter les hommes est-il une solution ou le symptôme d’un malaise plus profond ?

Une chose est sûre : ce mouvement radical ne laisse personne insensible.