Les horreurs de l’élevage industriel sont multiples. Les animaux ne sont pas les seuls à en souffrir puisque les effets de cet élevage sont également néfastes pour la santé des humains.
1-Mutilations
Les animaux élevés de manière industrielle endurent beaucoup de souffrances. Dès leur deuxième semaine de vie, le bec des poulets est coupé « pour empêcher le cannibalisme et le gaspillage de nourriture », mentionne un guide en ligne sur les producteurs de poulet, spécifiant que ce sont les cages dans lesquelles les poulets sont enfermées et non pas les animaux qui sont responsables du cannibalisme.
Le débecquage, l’ablation partielle ou complète du bec d’un oiseau avec un couteau chaud ou un laser lorsque l’animal est pleinement conscient, provoque « une douleur intense, des chocs et des saignements », souligne Nedim C. Buyukmihci, professeur émérite de médecine vétérinaire de l’Université de Californie.
Un sort semblable attend les porcs qui mordent la queue des uns et des autres : leur queue est coupée avec des pinces. En ce qui concerne les vaches, leurs queues sont également coupées et leurs cornes brûlées, tout cela, sans analgésique.
Ces mutilations institutionnalisées ne sont pas punies par la loi. Toutefois, si des vétérinaires pratiquaient les mêmes procédures sans analgésique sur les animaux, ils perdraient leurs licences et feraient face à des accusations criminelles.
2-Maladies de croissance rapide
Les produits chimiques de croissance utilisés par les producteurs font en sorte que les dindes élevées en usine peuvent à peine marcher, en plus de ne plus pouvoir voler du tout, ni être en mesure de se reproduire en raison des transformations qu’ont subie leur physiologie.
De plus, leur croissance effrénée les rend sujets à la maladie de flipover dans laquelle la souche métabolique provoque la mort subite. Par exemple, les porcs qui reçoivent de la ractopamine, un médicament de croissance illégal dans de nombreux pays, sont tellement musclés qu’ils sont pratiquement ambulatoires.
« Lorsque le cochon tombe, il n’est tout simplement pas en mesure de se relever », fait savoir Gary Bowman, vétérinaire. De plus, les personnes qui visitent les usines où sont élevées les porcs doivent porter des combinaisons de biosécurité parce que « l’immobilité, l’air empoisonnée et la terreur de l’isolement endommage gravement le système immunitaire des porcs », d’après un article publié dans The Rolling Stones.
L’utilisation d’hormones (rBGH) modifie génétiquement la croissance bovine. Par exemple, les mamelles des vaches laitières deviennent tellement engorgées qu’elles ne peuvent à peine marcher.
La durée de vie des animaux est ainsi réduite et affaiblie, de telle sorte qu’ils arrivent aux abattoirs dans des conditions comparables à l’effet d’un tranquillisant. Il s’agit d’un véritable crime contre la nature.
3-Aquaculture
Le saumon créé en aquaculture se développe deux fois plus vite qu’un saumon naturel, atteignant sa pleine taille en 18 mois plutôt qu’en trois ans.
ien que les producteurs de poissons et le gouvernement affirment qu’ils ne sont pas différents des poissons naturels, des études démontrent qu’ils ont une forte incidence sur l’érosion de la mâchoire et l’inflammation focale (infections), en plus de contenir de faibles niveaux de glucose et de possiblement augmenter le niveau de l’IGF-1 (facteur de croissance 1 ressemblant à l’insuline) par rapport aux poissons normaux.
4-Clonage
Le clonage provoque un « dérèglement épigénétique », ce qui fait mourir jusqu’à 90 % de la progéniture clonée. En fait, beaucoup d’animaux meurent pour que leur clone vive. « Le niveau actuel de souffrance et de problèmes de santé des mères porteuses et des animaux clonés » rend « moralement justifié » la progéniture clonée.
« Ces clones ont tendance à être plus grand que supposé. Ils ont donc souvent des poumons anormaux ou peu développés. D’autres organes internes tels que le cœur, le foie et les reins sont également touchés, ce qui devient difficile pour eux de respirer ou de maintenir une circulation normale ou un bon métabolisme », explique le rapport d’une agence sur les produits alimentaires.
Ce genre de problème est tellement fréquent chez les bovins et les moutons clonés qu’ils sont appelés syndrome Large Offspring.
5-Veaux de boucherie
Les veaux mâles sont un sous-produit indésirable de l’industrie laitière. Ils sont gardés dans les vaches enceintes pendant qu’elles produisent du lait. Les veaux destinés à être vendus arrivent dans les abattoirs faibles et blessés, témoigne un inspecteur fédéral des viandes.
Après un voyage en camion, ils sont obligés d’endurer « encore un autre 12 à 18 heures sans nourriture, alors qu’ils avaient déjà été privés de nourriture pendant plusieurs jours, car ils sont généralement enlevés à leur mère immédiatement après la naissance », signale Dean Wyatt, un vétérinaire.
Ces veaux mâles ne sont pas envoyés à l’abattage à la naissance. Ils sont élevés dans des hangars en plein air pour les produits de boucherie commercialisés. Un tel traitement est toléré parce que les animaux sont muets, parce qu’ils ne savent pas ce qui se passe et parce qu’ils ne souffrent pas psychologiquement.
6-Poussins mâles broyés
Tout comme les veaux mâles de l’industrie laitière, les poussins mâles sont des sous-produits indésirables de l’industrie des œufs parce qu’ils ne seront pas transformés en poules pondeuses.
Alors que l’industrie des œufs conteste régulièrement la maltraitance des poules pondeuses adultes, elle ne conteste pas le sort des poussins mâles nés, puis broyés vivants dans un processus appelé macération.
L’industrie des œufs utilise une autre tactique tout aussi cruelle et choquante. Elle injecte des antibiotiques directement dans les œufs de futures poules pondeuses.
Cette pratique est courante et les antibiotiques sont loin d’être inoffensifs. Ils ont une incidence sur les reins, l’audition et le vestibulaire. Les œufs contenant des embryons sont également aspergés avec de l’ammoniac, des composés phénoliques et des peroxydes.